Dominique Lyon Architectes

Conservatoire Municipal à Paris 17ème

Conservatoire Municipal à Paris 17ème
Conservatoire Municipal à Paris 17ème
Conservatoire Municipal à Paris 17ème
Conservatoire Municipal à Paris 17ème
Conservatoire Municipal à Paris 17ème
Conservatoire Municipal à Paris 17ème
Conservatoire Municipal à Paris 17ème
Conservatoire Municipal à Paris 17ème
Conservatoire Municipal à Paris 17ème
Conservatoire Municipal à Paris 17ème

Conçu avec Pierre du Besset

Le conservatoire de musique et de danse est situé à l’aplomb du boulevard périphérique. À un endroit où la ville se distend, l’horizon se retrouve et la voiture règne.

Ce lieu évoque la liberté, la disponibilité, une forme d’optimisme ; mais aussi le relâchement, la désaffection et la violence exercée par le bruit constant.
Pour les jeunes élèves du conservatoire, attentifs aux moindres sons, la pression est extrême.
Le conservatoire, pour entretenir la respiration du lieu ne veut pas interrompre la ligne de l’horizon. Mais aussi, il veut se concilier la dureté du lieu.
S’il s’attache au bâtiment voisin, il présentera un front bâti qui bloquera la circulation de l’espace. Il se place donc à distance de celui-ci et suivant les règles urbaines il s’inscrit sous une ligne biaise (à 45°) attachée à la limite de propriété.
Un grand panneau penché à 45° matérialise cette ligne réglementaire. Il abrite du soleil la façade sud et protège la placette qui occupe l’espace libre dégagé entre le conservatoire et son voisin. C’est la cour d’entrée, on y oublie la ville distendue et bruyante.
Ce plan biais supporte 480 m² de panneaux solaires orientés plein sud. Il offre une expression spectaculaire à la politique de la ville de Paris en matière d’énergies renouvelables.
L’architecture du conservatoire s’inspire d’éléments visuels qui donnent sa force poétique au boulevard périphérique : signes multicolores, sigles lumineux, panneaux de circulation et immenses surfaces publicitaires.
Les éléments architecturaux que le conservatoire tire de cet environnement, ce sont deux panneaux vitrés colorés et protubérants derrière lesquels se trouvent les salles de danse et la grande salle dédiée à l’art lyrique.
Ce sont aussi, au bout d’une poutre plantée en façade sud, deux personnages en néon qui s’allument alternativement.
L’un joue du violon, l’autre danse. La musique et la danse sont des moyens éprouvés pour exorciser la peur de la solitude et la violence de l’environnement.
À l’intérieur, les studios de répétition sont isolés les uns des autres et détachés des façades. L’étanchéité acoustique des studios n’étant pas parfaite, chacun laisse passer un petit peu des activités musicales s’y déroulant. La circulation dans le bâtiment s’en trouve sonorisée, sans que les divers studios aient à souffrir de ces légères fuites sonores.
Le bâtiment bourdonne, il est vivant.

Maître d’Ouvrage : Ville de Paris
Localisation : 220-222 rue de Courcelles à Paris (75)
Programme : conservatoire de musique et de danse
Concours : mai 2008
Surface : 5 054 m²
Montant des travaux HT : 13.40 M€ ht